Le lac Titicaca

 Samedi dernier, décolage pour Puno, sur les rives du lac Titicaca. C'est aussi notre première expérience des bus péruviens. Et  ben on ne sera pas déçus : le bus a 1 étage et on a réservé les places de devant du premier étage, celles où on a la vue panoramique! En plus de ça, une hôtesse nous offre à boire et à manger, et y a des films avec Steven Seagal et Jean-Claude Vandamme à la TV (trop cool on adore!). On découvre l'altiplano avec ses grands espaces presque vides où paissent parfois quelques troupeaux de lamas et d'alpagas, et où poussent quelques champs de maïs et de quinoa. Notre voisin super sympa nous fait la causette en nous décrivant toutes les cultures que l'on aperçoit. Il nous parle du carnaval (dernier jour le lendemain à ce qui parait) et s'intéresse à la France. On arrive donc à Puno ravis, 7h plus tard.

 Puno est à 3812m d'altitude et c'est la première fois que nous arrivons à cette altitude. Nous n'y sommes pas indifférents: a midi, Delphine est très nauséeuse mais, heureusement, la grand-mère du resto a son remède, la agua carmelitana (un genre de citronnelle qui guérit même les maux de coeur!). C'est inbuvable, à vomir même (...), mais après on se sent beaucoup mieux! On mettra quelques heures à s'habituer au manque d'oxygène.

Pendant ce temps-là, le carnaval bat son plein avec ses défilés de danseurs et musiciens pendant tout l'après-midi.

 Dimanche, l'adorable mama qui tient l'hôtel nous a vendu pas cher une excursion sur les îles du lac Titicaca: lever à 6h pour admirer les îles Uros et Taquile. Dans le bateau, nous faisons la connaissance de Ida et Fix, un couple bruxellois, partis de Quito voilà deux mois et demi, mais eux, en tandem!

Les îles Uros sont des îles flottantes habités par les indiens Uros (en fait ce sont des Aymaras qui ont repris le filon, dixit Le Routard), ils fabriquent leurs îles avec de la tourbe et du jonc. Leur mode de vie est assez fascinant mais complètement perverti par le tourisme. Nous sommes accueillis par un pseudo président qui nous fait de jolies démonstrations, les enfants de l'île nous chantent  des chansons en japonais et en anglais (!), et les femmes nous offrent des colliers avant de nous inciter fortement à acheter leur artisanat. Tout cela nous laisse un goût amer.

 Ensuite 2h de bateau, pour rejoindre l'île Taquile. Le guide nous prévient que nous risquons d'avoir quelques vagues... En fait c'est 2 h de galère avec une très forte houle et des visages qui palissent chaque minute un peu plus... l'arrivée est une vraie délivrance!

 L'île Taquile, elle, a gardé son mode de vie traditionnel même si la place du village est un guet-apens pour gringos. Nous nous éclipsons du groupe avec les Belges pour pic-niquer tranquille (autrement dit sans être forcés à manger dans le resto choisi par le guide). Donc petit brunch en vidant le fond de nos sacs (pain, fromage, confiture, banane et ananas)... un régal, entourés des enfants du village qui arrêtent enfin d'essayer de nous vendre des bracelets et préfèrent l'ananas.

 Le retour, quant à lui, se fera sans encombres : pas de houle et grand soleil... un vrai bonheur!